Nul n’est au-dessus de la loi, dit-on, mais certains migrants subsahariens installés à Zarzis ont, semble-t-il, dérogé à la règle et font la loi. Ce qui a suscité la colère des habitants et créé du désordre dans la ville.
Au Sud-Est tunisien, les Africains subsahariens se comptent par milliers. Certains travaillent n’importe quoi pour ramasser de l’argent, de quoi vivre et leur permettrait de prendre le large vers l’Italie.
A Zarzis, les habitants aux abords de la zone touristique sont en colère depuis que des centaines de ces migrants ont pris d’assaut l’endroit et s’y sont installés. Ils ont tenté, au début, d’entrer dans les hôtels, mais les forces de l’ordre les en ont empêché. Ils ont, ensuite, investi des habitations inachevées, en cours de construction ou pris place devant les boutiques ou sur le trottoir. Et il arrive parfois de voir des conflits survenir ici et là. Ceci étant, des marins-pêcheurs réclament la disparition d’une barque et pointent du doigt ces Africains.
Au début de novembre dernier, un nombre de ces subsahariens ont dressé des tentes avec des bâches en plastique pour travailler dans la cueillette des olives. Pas plus tard que mardi dernier, un sit-in, le deuxième en moins de 48 heures, a été organisé à proximité d’une unité hôtelière, là où ces réfugiés sont très nombreux. La présence massive des forces de sécurité était remarquable. Y était également présent M. Abdeslem Bouaziz, délégué de la ville, qui est venu pour enregistrer les doléances des manifestants. Heureusement qu’il n’y a pas eu de confrontations.
L’application de la loi
L’activiste Nebila Krimi a pris la parole, demandant l’application de la loi. Pointant son doigt vers un vieux, elle a dit : «Ce monsieur a été étranglé dans sa maison par un groupe de ces migrants. Et des demeures inhabitées ont été déverrouillées». Et d’ajouter : «Un bateau et six petites barques sont portés disparus d’après leurs propriétaires. Nous voulons que les autorités locales et régionales interviennent pour mettre un terme à cette situation. Jusqu’à quand allons-nous attendre?». Puis, l’activiste s’est acharnée pour parler de ceux qui se sont approprié des lots de terrain et ne veulent plus les quitter. «Ils coupent des branches des oliviers pour les allumer, se réchauffer le soir et préparer leurs dîners. Encore une fois, nous attirons l’attention des autorités pour faire de leur mieux, car l’Unhcr continue de faire la sourde oreille. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, pouvant déboucher à ce que la situation dégénère, à tout moment. C’est ce que nous ne souhaitons pas », a-t-elle conclu.